Shi-chan, suicidaire ?

Je courus à l'extérieur du château. Dans quel horreur m'étais-je embarqué en venant travailler ici ?! Comment avais-je pu une seule seconde croire que ce serait mieux ici qu'à la maison ?! Masi à présent, il était trop tard... Je ne pouvais pas rentrer chez moi... J'allais mourir ici. Mon corps resterait là. Bien sûr, je ne voulais pas exiber mon cadavre à tous les passants, alors, je chosis un arbre un peu reculé, où peu de gens iraient. Sûrement...
Je pris une corde que j'enroulai autour de mon cou d'une manière qui laissait un peu à désirer... Evidemment, je ne savais pas comment faire, je ne m'étais jamais suicidé avant. Logique... Il me restait à faire passer la corde par dessus une branche, à grimper et à sauter. L'escalade n'était pas mon fort, mais étonemment, même avec la grosse corde autour du cou, je parvins à me hisser sur une épaisse branche, bien solide.

Je pleurais, sans vraiment savoir pourquoi. Une chose était sûre, il fallait que tout cela cesse...

Le jour de ma mort serait un beau jour. Ensoleillé, des oiseaux qui faisaient profiter chacun de leur chant mélodieux. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire malgré mon chagrin. Les choses ne changeraient jamais... Il fallait donc les forcer à se stopper. En cessant de vivre. Assis sur ma branche, j'avais peur malgré tout. Serait-ce douloureux ?

Il fallait a tout prix que Zélos aille se changer. Il était complétement trempé, et puis, un bandeau blanc taché de sang, ce n'était pas vraiment des plus classe. Et puis pour se changer, encore fallait t'il se rapeller du numéro de sa chambre...

Il sortait donc de la forêt pour rejoindre les jardins du chateau. C'est fou ce qu'il peu faire frais quand on est mouillé. Enfin bref, il se baladait donc tout en se rapprochant du chateau, regardant un peu partout...Et puis, son regard se posa sur une chose bien particulière. Une sorte de touffe grise et bouclée dans un arbre. Intrigué, il se rapprocha en vitesse, mais en toute discretion.

Un enfant [...], de longs cheveux gris en queue de cheval, l'air triste, une petite larme coulant sur la joue et enfin, une corde attachée au cou. Il releva le visage et sourit doucement en écoutant les oiseaux.

Zélos le fixa un moment, semblant ne pas comprendre, alors que tout était bien clair. Et lorsque que l'autre s'apprêta a sauter en fermant les yeux, il ne trouva rien de mieux a faire que de saisir sa dague cassée de en deux et de la lancer sur la corde qui se tendait, la brisant. L'adolescent tomba donc sur les fesses, au sol, surprix. Quant aux restes de la dague? plantés à coté de lui, dans la terre. Zélos se rapprocha du jeune , encore sous le choc, et lui parla un poil énervé.

- Dis moi, tu serais pas un peu fou pour faire ça?

Je ne compris pas vraiment ce qui s'était passé. Brusquement, je me retrouvai au sol, me cognant le crâne sur le tronc de l'arbre, m'éraflant la joue sur la branche, me faisant mal aux fesses. Pourquoi étais-je là ? Ne devais-je pas me pendre ? Et mourir ? A présent, j'étais par terre. J'avais raté... J'allais devoir vivre...

- Dis moi, tu serais pas un peu fou pour faire ça ?

Je relevai le visage, encore humide de mes larmes et des quelques gouttes de sang qui y perlaient. C'était un homme qui avait parlé. Il se tenait près de moi. Etait-ce lui le responsable ? Lui qui avait fait échouer ma tentative pour mettre fin à mes jours ? C'est ce qu'il semblait.

Je le regardai, muet. Que lui répondre ? Etais-je fou ? Non, evidemment... Mais que dire alors ?

- N... Non, je ne suis pas fou... Je...

Non, vraiment, je ne pouvais rien répondre. J'avais besoin de réfléchir... Je rabaissai la tête en signe de faiblesse... Peut-être avais-je eu tort, au fond... Peut-être... Ou pas...

- N... Non, je ne suis pas fou... Je...

Le pauvre était encore tout perdu. Enfin bon, vu la chute qu'il venait de faire, il n'y avait rien d'étonnant. Il saignait légèrement de la joue. Zélos qui s'en voulait un peu de lui avoir fait mal détourna le regard et tenta de prendre l'air méprisant.

- La vie n'est pas rose et je comprend tout à fait qu'à ton age on ne se sentes pas d'attaque a tout affronter... Mais c'est sûrement la pire des idées que l'on puisse avoir!

Il le regarda, et s'approcha puis se baissa pour arriver a son niveau. Il regarda sa joue érraflée et passa son doigt dessus pour retirer un peu de sang.

- Tu veux que je t'enmène à l'infirmerie? Je ne crois pas que ça sois bien grave, tu saignes juste un peu.

Il le releva, le fixa un moment, vraiment intrigué par sa taille et son visage. Il se gratta le haut de la tête, nageant décidément en plein doute.

- Euh excuse moi, mais ... Tu es bien un garçon hein? Sinon, ça va aller?

- La vie n'est pas rose et je comprend tout à fait qu'à ton age on ne se sentes pas d'attaque a tout affronter... Mais c'est sûrement la pire des idées que l'on puisse avoir!

J'avais honte de moi... Cette tentative de suicide était ridicule... Je ne trouvai à regarder que les brins d'herbe que j'écrasais. Je les comptai, écoutant le sermon...

- Tu veux que je t'enmène à l'infirmerie? Je ne crois pas que ça sois bien grave, tu saignes juste un peu.

- Non, ça ira... Je crois...

Je me relevai doucement, frottant mes habits tachés. A nouveau, je posai les yeux sur l'homme qui m'avait empêché de mourir. Il avait l'air gentil...

- Euh excuse moi, mais ... Tu es bien un garçon hein? Sinon, ça va aller?

J'eus un mouvement de recul.

- Pardon ?! Je .. Je suis un garçon... Bien sûr...

Finalement, j'oubliai la question et ravançai vers l'homme.

- Moui, ça devrait aller...