Hanami [Unique] [Ouvert à tous]

En ce doux printemps, plutôt frais, mais qui connait certaines journées bien chaudes - demandez à Kokoro-sama, elle sera de cet avis - fleurissent les cerisiers. Et bientôt, comme chaque annnée, sera organisé le festival Hanami. C'est au temple du village que sera célébrée cette fête. Tout le monde y sera invité afin de pique-niquer, d'observer les fleurs, et de s'amuser un peu en profitant de ce jour de repos... Imaginez vous... Le calme et la sérénité de ce lieu sacré, le chant des oiseaux, un repas à vous faire saliver, une athmosphère agréable et sympathique, ...

Jour de printemps. Un jour pourtant différent des autres. Pour une raison simple, il ne serait pas semblable à ses confrères. Parce que c'était un jour de fête. Un jour où l'on sort, où l'on rit, où l'on s'amuse. Du moins, normalement... Les habitants du vilage se réuniraient sur la place, près de la forêt ou du lac. Ils feraient la fête, mangeraient, rigoleraient, ... Parce qu'ils étaient des gens normaux... Mo aussi, je me rendais à une célébration d'Hanami. Mais elle ne serait pas ordinaire, elle ne serait pas normale. Car là, il y aurait mes invités. Ceux qui logaient dans mon Château. Et, honnêtement, je ne crois pas qu'il fût possible de les qualifier de banals...

Pour cette fête, j'avais choisi de m'assortir aux fleurs qui parsemaient en cemoment les arbres. Du rose. Un kimono rose. Pas juste une étoffe. Comme toujours, un vêtement bien trop grand. De nombeuses couches de tissu superposées. On allait du rose délavé ou mauve, en passant par le fushia. J'étais la princesse rose aujourd'hui.

Je restai longtempsperplexe, devant mon étallage de peluches... Qui emmenerais-je avec moi ? Mimi-chan ? Noke-chan ? Hige-chan ? Ou un autre de mes amis de tissu ? Au bout de longues minutes passées, au court desquelles j'étais restée droite debout devant l'étalage, je réussis à me décider. Je ne pouvais tout de même pas laisser certaines dans ma chambre... Avec tous les fous qui risquaient de venir au temple... Il serait stupide de manquer un tel spectacle... Donc... J'allais tous les emmener ! Mais il me fallait de quoi les transporter... Je m'assis d'un mouvement rapide et énervé. Hum...

Ma réflexion dura à nouveau un petit moment, mais je finis par trouver. Un chariot ! J'avais un chariot ici.

C'est ainsi que je quittai le Château en tirant un chariot qui contenait précisément : un lapin rose, un lapin bleu, un chat noir, un chat blanc, un chat gris, un lion, un éléphant, un hippopotame, une girafe, un poisson, un chien noir, un cheval, un canard, un singe, un serpent et un tigre, le tout en peluche.

Après avoir traversé le pont et le village en ui-même, je parvins au bas des escaliers du temple. Si hauts... Comment je faisais moi maintenant ? Déjà sans le chariot ce ne serait pas simple. N'oublions pas qu'il n'est guère facile de se déplacer, et encore moins de porter quelque chose lorsque l'on a des manches qui pendent jusqu'au sol...

Je retroussai donc mon kimono, de sorte à pouvoir porter la petite charette. Je montai, montai, et montai encore, en faisant tout de même attention à ne pas marcher sur mes habits. Je savais que ces escaliers avaient la réputation d'être dangereux...

J'arrivai en haut, sur une vaste étendue de verdure que garnissaient quelques arbres en fleurs. Un peu plus loin, le temple me faisait face. Je reposai le chariot et me remis à le tracter. Quelle honte, la Seigneure à pied et ses peluches en carrosse...

Et puis, surprise ! Un Prince bien connu se trouvaitdéjà sur place, chantonnat gaiement. Je m'assis au sol promptement et commençai à faire descendre mes 'amis en peluche'.

Pour fêter l'Hanami, je ne m'étais pas habillée différemment par rapport à d'habitude. J'étais encore dans ma chambre, à préparer les dernières petites choses. Cette année, nous aurions un beau repas, c'était certain. Je souris joyeusement, impatiente en vue de la journée qui se tenait face à moi. Ca allait changer des jours moroses que je passais seule... Je me levai de mon lit, sur lequel j'étais encore assise et partit vers l'extérieur.

Je humai l'air. frais et parfumé, comme à chaque printemps... Pourtant, les années se succédaient, et mon plaisir ne disparaissait pas. Jamais.

Je remarquai la présence de deux personnes. Zut... Je ne pensais pas que quelqu'un arriverait en avance... En m'approchant, je reconnu sans problème Kokoro-sama. L'autre personne m'était par contre inconnue, mais il était inévitable que ce fût un Seigneur, lui aussi.

- Euh... Bonjour à vous ! Je suis désolée de vous avoir fait patienter...

Mon visage exprimait tant la joie que le regret. Oui, je m'en voulais d'avoir obligé ces deux personnes à rester là, dans ce calme.